Fuji 2nd Flush

Encore une production de Akiyama Katsuhide, avec le cultivar Kôshun 香駿, seulement, il s'agit d'un thé noir, récolte d'été (deuxième récolte).

La photo montre deux thés, issus du même produits, trié.

A gauche, le "honcha" 本茶, produit principal qui est passé au travers du tamis, alors que celui de droite est constituée de feuilles trop grosses restées sur le tamis. Ce trie fait partie de la phase de finition d'un thé noir, même si ceux là restent des produits bruts "aracha" 荒茶 car la phase de séchage finale n'y est pas appliquée.
Tous deux dégagent un parfum vraiment personnel de fleurs douces, quelque chose de vraiment très "aromatique", un peu comme un pot pourri réussi. Les grosses feuilles triées sont bien plus fortes.
1 minute 30 pour le honcha, 3 pour les grosses feuilles.
Sur l'un comme l'autre, la première impression qui se dégage du parfum, est celle d'un bon thé noir type Assam ou Ceylan, doux et épicé, qui rappelle des fruits jaunes confits. Néanmoins, après que la liqueur se soit quelque peu refroidie, on voit apparaître des notes plus personnelles, fleuries avec un quelque chose de fleur de cerisier et d'amande, qui vient rappeler à notre bon souvenir que nous sommes en face du cultivar Kôshun (cultivar à thé vert, réputé pour son parfum, et que Akiyama-san exploite avec talent en sencha sur la première récolte). Cette tendance est encore une fois plus nette avec les grosses feuilles, dont le goût est en revanche moins fort, agréable, mais manquant de punch. 
 Rappelons qu'il ne s'agit pas là de produit fini, ils ne font pas partie de ma sélection Thés du Japon, et ne m'ont été envoyés que pour référence. Il n'en restait que très peu au producteur, qu'il conserve en Aracha pour expérimentation sur le chauffage de finissage. En effet, cette phase est décisive, réussie, elle magnifie le parfum du thé, raté, elle fait disparaître ce parfum. Avec Kôshun, Akiyama-san n'est pas encore à l'aise et à encore du mal à faire correctement ressortir ce parfum si particulier du Kôshun en thé noir. 
Il est vrai que j'ai pu goûter l'an dernier une version "finie", bien moins convaincante que son thé noir cultivar Benifûki, présent dans ma sélection 2010 (épuisé).

Benifûki est un cultivar développé pour fabriquer du thé noir, ce n'est pas le cas de Kôshun qui pourtant semble offrir de formidable possibilité en tant que thé noir. 

En thé glacé pour l'été !

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